Editorial
Faire du repas un temps de soin et de plaisir… C’est l’objectif du CHU de Toulouse engagé depuis quelques années dans une profonde restructuration de sa fonction restauration. De nombreux autres établissements hospitaliers se sont également emparés de cette problématique dont l’enjeu est primordial, s’alimenter étant un besoin fondamental surtout en cas de maladie. Aujourd’hui, trop d’hospitalisations se traduisent encore par une dénutrition des patients : en fonction des enquêtes, des établissements de santé et des types de services étudiés, la fréquence de dénutrition oscille entre 30 et 50%.
« Boire et manger maintiennent l’âme et le corps rassemblés. » Heinrich Böll – (1917-1985)
Nous sommes dans une situation assez paradoxale car la dénutrition, devenue aujourd’hui un enjeu de santé publique, ne bénéficie pas des avancées considérables de la médecine. Les initiatives autour des plaisirs que peuvent procurer le repas, et les projets de restructuration de la fonction restauration se succèdent dans les hôpitaux français. Mais pour lutter efficacement contre la dénutrition, il est nécessaire de mobiliser tous les acteurs ayant un rôle dans le processus de guérison : des aides-soignants aux médecins et des professionnels de la restauration aux administratifs. Le soin nutritionnel n’est pas l’apanage des diététiciens ou des médecins nutritionnistes mais bien l’affaire de tous. Comme le rappelle le CHU de Toulouse, la mission d’un établissement de santé est de parvenir à lier la notion de « repas soin » à celle de « repas plaisir » afin que la lutte contre la dénutrition devienne une réalité. Nous espérons qu’elle le deviendra davantage en 2012.
Au nom de toute la rédaction, je vous présente nos meilleurs vœux pour cette année 2012.
David Entibi
Directeur de publication