Du 27 au 31 mai derniers, et pour la première fois en Amérique latine, des hommes atteints d’un cancer localisé de la prostate ont été opérés par photothérapie dynamique dans le cadre d’un protocole de recherche. Ces interventions ont été menées par le Professeur Abdel-Rahmene Azzouzi, chef du service d’urologie du CHU d’Angers. Dix patients de l’hôpital de Tlahuac, à Mexico, ont ainsi bénéficié de ce nouveau traitement en évaluation. La photothérapie dynamique associe la technologie du laser à un produit photosensibilisant. Le CHU d’Angers est à la fois centre investigateur et centre formateur pour cette technique novatrice. Le Professeur Azzouzi est un ardent promoteur de ce traitement. Il l’enseigne déjà dans divers pays européens et aux Etats-Unis, où il est reconnu et sollicité pour sa maîtrise de la photothérapie dynamique pour le traitement du cancer localisé de la prostate.
Ce traitement combine la lumière laser et l’action du photosensibilant. Il est au coeur d’une étude internationale, menée par 55 centres hospitaliers européens. Les premiers résultats ont montré une bonne efficacité de cette technique et peu d’effets secondaires, du fait de la quasi absence de séquelles urinaires et un impact limité sur la qualité érectile. Il s’agit d’une intervention peu invasive et peu agressive, puisqu’elle cible la zone tumorale par une approche focale. L’intervention se déroule en moyenne en 60 à 80 minutes. Ce traitement, en évaluation, permet de réduire le temps d’hospitalisation du patient à 36 h et de diminuer considérablement les complications postopératoires par rapport à la chirurgie traditionnelle.
Promoteur de cette technique innovante, le CHU d’Angers a procédé à plus de 100 interventions depuis le début de l’étude. Le Professeur Azzouzi s’est également souvent déplacé à l’étranger pour intervenir dans les centres hospitaliers qui participent à différentes études internationales.
Reportage
